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jpguillaume

Le robot sera-t-il toujours notre ami ?




Depuis le début de la science-fiction, notre rapport au robot est très ambivalent. 


Parfois on le voit comme un serviteur honnête et fiable qui exécute des tâches rebutantes sans broncher. 


Une vision rassurante mais très vite contrebalancée par la crainte qu’il pourrait agir sournoisement pour son propre compte, conduisant volontairement et inexorablement l’humanité à sa perte. 


Cette suspicion, qui apparaît dans de nombreux ouvrages mais aussi dans quelques films célèbres, s’est d’ailleurs nettement renforcée depuis que l’IA générative a fait irruption, suscitant de nouvelles questions sur ses capacités infinies et sur la place qu’elle pourrait occuper dans nos vies. 


Pourtant, si l’on ne s’en tient qu’aux faits, jusqu’ici le robot n’a rien à se reprocher. Bien au contraire : au début des années 2000 les augures de l’économie voyaient dans cette machine protéiforme une menace pour l’emploi. 


Or la croissance des entreprises robotisées ne leur a pas donné raison. 


Non seulement robotisation et automatisation ne sont plus considérés comme des destructeurs d’emplois, mais ils sont même devenus un remède aux problèmes de recrutement. 


Une enquête récente intitulée « Que font les entreprises pour atténuer la pénurie de main d’œuvre dans la supply chain et la logistique » montre que 54 % d’entre elles se concentrent sur l'automatisation des tâches répétitives afin « d'améliorer la productivité de leurs équipes et faire face aux pénuries notables de main-d'œuvre ». 


Cette étude réalisée par l’éditeur informatique Descartes Systems, auprès de responsables Supply Chain basés en Europe au Canada et aux Etats-Unis, traduit un phénomène assez nouveau : la technologie permet de pallier le manque de ressources. 


Dans une autre étude réalisée par Manhattan Associates auprès de 2000 professionnels dans une douzaine de pays, 72 % des interrogés pensent que la robotique va jouer un rôle positif dans l'amélioration des conditions de travail et de la satisfaction des collaborateurs, notamment grâce à la diminution des opérations manuelles. 


Ces différents sondages vont dans le sens d’une réévaluation de l’image du robot dans le monde du travail. Celui-ci n’apparait plus comme un rival, ou pire, un adversaire, mais plutôt un allié qui prend en charge les tâches ingrates pour le plus grand soulagement des opérateurs et des dirigeants. 


Ce revirement est-il définitif ?

Le robot sera-t-il notre ami pour toujours ?


 Rien n’est moins sûr car le regard que nous portons sur la machine ne préjuge pas des évolutions futures, notamment quand l’IA aura surpassé nos facultés cognitives et que le robot aura conscience de sa propre existence. Ce qui ne manquera pas un jour d’arriver.


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